DIAGNOSTIC ÉLECTRIQUE : TOUT SAVOIR SUR LA NORME NF C 16-600

Vous envisagez de vendre ou de louer un logement dont l’installation électrique date de plus de 15 ans ? Vous devez alors réaliser un diagnostic électrique selon la norme NF C 16-600. Ce diagnostic obligatoire permet de vérifier l’état des installations électriques et de prévenir les risques électriques. Dans cet article, nous vous expliquons tout ce qu’il faut savoir sur le diagnostic électrique selon la norme NF C 16-600.”

Aussi le professionnel certifié par un organisme accrédité effectue ses investigations selon l’arrêté du 28 septembre 2017 https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000035772506/. Le diagnostic doit comporter au minimum les points suivants :

  • L’identification du local et du diagnostiqueur
  • La description sommaire de l’installation électrique
  • Le repérage des anomalies et des dangers potentiels
  • Les recommandations et les mesures correctives à apporter
  • La durée de validité du diagnostic (3 ans pour la vente, 6 ans pour la location)

Quel est l’équipement nécessaire au diagnostiqueur immobilier certifié ? -> Quels outils pour réaliser un diagnostic électrique conforme à la norme NF C 16-600 ?

Pour réaliser un diagnostic électrique conforme à la norme NF C 16-600, le diagnostiqueur immobilier certifié doit disposer d’un équipement adapté et fiable. Et, il doit notamment utiliser :

  • Un appareil de mesure de la résistance de terre (telluromètre), qui permet de contrôler que la prise de terre est efficace et conforme aux exigences de sécurité
  • Un appareil de mesure de la continuité des conducteurs de protection, qui permet de vérifier la liaison des éléments métalliques accessibles avec la terre
  • Également un appareil de mesure du différentiel résiduel, qui permet de tester le bon fonctionnement des dispositifs différentiels (interrupteurs ou disjoncteurs) qui coupent le courant en cas de fuite
  • Un appareil de mesure de l’isolement des conducteurs actifs, qui permet de détecter les défauts d’isolation des fils électriques
  • Un appareil de mesure de la tension nominale, qui permet de contrôler que la tension fournie par le réseau est conforme aux normes (230 V en monophasé, 400 V en triphasé)
  • et enfin un appareil photo numérique, qui permet d’illustrer le rapport avec des images des anomalies constatées

De plus, le diagnostiqueur immobilier porte des équipements de protection individuelle (EPI) qui le protègent des risques liés à son activité, comme les chocs électriques, les coupures, etc. Parmi les EPI les plus courants, on peut citer :

  • Les gants, qui protègent les mains du diagnostiqueur des coupures, des brûlures ou des chocs électriques.
  • Mais aussi, des chaussures de sécurité, qui protègent les pieds du diagnostiqueur des chutes d’objets ou des écrasements. Elles sont munies d’une coque de protection et d’une semelle antidérapante.
  • Les lunettes de protection, qui protègent les yeux du diagnostiqueur des projections ou des rayonnements. Elles doivent avoir un indice de protection adapté au type d’exposition.
  • De même qu’un casque, qui protège la tête du diagnostiqueur des chocs ou des chutes. Il doit être conforme à la norme EN 397/EN50365.
  • Le vérificateur d’absence de tension (VAT), qui permet de contrôler que l’installation électrique est bien hors tension avant d’intervenir. L’expert en diagnostic le teste avant et après chaque utilisation. 

Quels sont les éléments constitutifs de la prise de terre ? -> Comment vérifier la prise de terre pour le diagnostic électrique selon la norme NF C 16-600 ?

La prise de terre est un élément essentiel pour assurer la sécurité des personnes et des biens face aux risques électriques. Elle consiste à relier l’installation électrique au sol (la terre), afin d’évacuer les courants de défaut ou les surtensions vers celle-ci. D’ailleurs, elle permet d’éviter les chocs électriques, les courts-circuits ou les incendies. De surcroît, sa résistance sera mesurée selon différente méthodes en fonction de l’alimentation ou pas de votre logement.

La prise de terre se compose :

  • D’un piquet ou d’une boucle en fond de fouille, qui constitue le point de contact avec le sol. Il doit être enfoncé à une profondeur suffisante (au moins 50 cm), si bien que la valeur de sa résistance doit être inférieure à 100 ohms, (cas le plus courant, mais il en existe d’autres)
  • D’un conducteur principal de terre, qui relie le piquet ou la boucle au tableau électrique. Il doit être en cuivre nu ou isolé et avoir une section minimale de 16 mm².
  • D’un bornier de terre, qui permet de raccorder les conducteurs principaux et secondaires de terre. C’est pourquoi on le place à proximité du tableau électrique et est en général facilement accessible.
  • De conducteurs secondaires de terre. Ils relient les bornes de terre des prises de courant, des appareils électriques, des canalisations métalliques, des huisseries métalliques, etc. Ils doivent être en cuivre nu ou isolé et avoir une section minimale de 2,5 mm².

Quels sont les volumes dans les pièces d’eau ? -> Quelles sont les obligations légales pour l’installation électrique dans les pièces d’eau selon la norme NF C 16-600 ?

Les pièces d’eau , sont des locaux particulièrement dangereux vis à vis des risques électriques. Par conséquent la norme NF C 15-100 impose donc des règles spécifiques pour l’installation électrique dans ces locaux. Elle définit notamment des volumes, qui correspondent à des zones plus ou moins proches des baignoire et douche. Selon le volume considéré, les équipements électriques sont autorisés ou non, et doivent respecter certaines conditions de protection.

La norme NF C 15-100 distingue :

  • Le volume 0, qui correspond à la zone directe de réception d’eau (baignoire ou douche). Aucun équipement électrique dans ce volume, sauf ceux intégrés aux appareils sanitaires (balnéothérapie, éclairage) et conformes à la norme.
  • Le volume 1, qui correspond à la zone de projection d’eau sur une hauteur de 2,25 m au-dessus du volume 0. Seuls les équipements électriques de classe II (double isolation), protégés par un dispositif différentiel de 30 mA et ayant un indice de protection IPX4 (contre les projections d’eau) dans ce volume.
  • Le volume 2, qui correspond à la zone située à 60 cm autour du volume 1. Il faut des équipements électriques de classe I (mise à la terre), II ou III (très basse tension), protégés par un dispositif différentiel de 30 mA et ayant un indice de protection IPX4.
  • Le hors volume, qui correspond à la zone située au-delà du volume 2. Les équipements électriques de classe I, II ou III, protégés par un dispositif différentiel de 30 mA et ayant un indice de protection IPX1 (contre les chutes verticales d’eau) sont autorisés dans cette zone.

legrand.fr/actualites/nf-c-15-100-ce-quil-faut-savoir-pour-linstallation-electrique-dune-salle-de-bains(ouvre un nouvel onglet)

Cas des douches à l’italienne (sans receveur)

Conclusion

Le diagnostic électrique est une opération obligatoire et indispensable pour garantir la sécurité des installations électriques des logements. Voila pourquoi c’est un professionnel certifié selon la norme NF C 16-600, qui dispose d’un équipement adapté et fiable qui fera les contrôles. La prise de terre est un élément essentiel pour évacuer les courants dangereux vers la terre et éviter les chocs électriques. Pour finir, les pièces d’eau sont des locaux particulièrement exposés aux risques électriques et doivent respecter des règles spécifiques selon les volumes définis par la norme NF C 15-100. En respectant ces normes et ces précautions, vous pouvez profiter d’une installation électrique sûre et conforme.